Organisée sur le thème « Senghor et les arts », l’exposition dédiée à Léopold Sédar Senghor, premier président du Sénégal, a ouvert ses portes au Musée du quai Branly Jacques Chirac le mardi 7 février dernier. Plus d’infos dans la suite !
Hommage au poète et premier président du Sénégal
Disparu en 2001, Léopold Sédar Senghor a été le premier président du Sénégal. Ce fut aussi un poète, un homme de lettres engagé, un auteur qui a dédié sa vie et son œuvre au thème de la « négritude ». Mardi 7 février 2023, une exposition a été inaugurée en son honneur au Musée du quai Branly Jacques Chirac. Près de 22 ans après sa mort, la France a donc décidé de rendre un hommage appuyé à cet amoureux de la langue de Molière, mais aussi à sa diplomatie culturelle, lancée dès l’indépendance du Sénégal en 1960. Défenseur et explorateur de la notion de « négritude », Léopold Sédar Senghor ét ait un homme au caractère singulier, connu pour sa sensibilité et son amour des lettres.
D’une durée de 9 mois (du 7 février au 19 novembre 2023), l’exposition organisée au Musée du quai Branly Jacques Chirac vise principalement à présenter le premier président du Sénégal, mais aussi d’interroger sa politique culturelle. Comment ? En construisant « une sorte de manuel de la pensée senghorienne constitué d’essais, de textes d’archives, d’interviews, de photographies inédites et de reproductions d’œuvres d’art qui ont accompagné la vie et l’œuvre de Senghor ». Dans le détail, l’exposition s’attelle à explorer la politique et la diplomatie culturelles du Sénégal au lendemain de l’indépendance du pays en 1960. C’est en tout cas ce qu’affirme le Musée du quai Branly, qui souligne vouloir revenir sur les grandes réalisations de cette politique, notamment dans les domaines des arts plastiques et des arts vivants. Rappelons que Léopold Sédar Senghor était partisan du métissage culturel, un concept qui vise à engager le dialogue interculturel et à unir les traditions.
Affirmer le rôle de l’Afrique dans l’écriture de l’histoire universelle
« L’art africain est une source jaillissante qui ne tarit pas », c’est ce qu’a déclaré Léopold Sédar Senghor en 1966. Au-delà de la défense de l’art nègre du passé, le poète-président voulait montrer la profusion de l’art africain, affirmant ainsi le rôle du continent africain dans l’écriture de l’histoire universelle. C’est d’ailleurs Léopold Senghor qui, en avril 1966, a organisé la première édition du Festival mondial des arts nègres. Il a aussi lancé la construction de plusieurs infrastructures pensées pour promouvoir les arts et la culture au Sénégal, telles que le Théâtre national Daniel-Sorano en 1965, les Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD)…
C’est grâce au soutien du Mr Ladreit de Lacharrière, mécène généreux, que l’exposition a été réalisée. Elle est par ailleurs dirigée par le Sénégalais Mamadou Diouf, professeur d’études africaines et d’histoire à l’université Columbia aux Etats-Unis, en compagnie de deux autres commissaires.