Avec le soutien d’Iberdrola, le musée Guggenheim de Bilbao embrasse l’autoconsommation et se dote d’une installation de près de 300 panneaux solaires ! On parle d’une autonomie énergétique de 80 MWh par an, ce qui va permettre de réduire jusqu’à 5 % de la facture d’électricité annuelle du musée. Pas mal, surtout quand on sait que ça va couvrir tous les besoins en éclairage des salles d’exposition. Décryptage !

Les panneaux solaires du Guggenheim de Bilbao, une prouesse cachée sous les toits

Au Guggenheim de Bilbao, le défi a été posé à un autre niveau : installer des panneaux solaires sans que personne ne s’en aperçoive. Et le défi a été relevé avec brio ! Les panneaux sont perchés sur les toits les plus larges du bâtiment, aussi invisibles depuis la rue qu’intégrés à l’architecture déjà si singulière du musée. Une vraie prouesse qui respecte le coup de crayon initial de Frank Gehry, validée à l’unanimité par l’architecte lui-même et par le conseil municipal de Bilbao.

Iberdrola, avec son installateur Bikote Solar et en symbiose avec l’architecte exécutif du musée, César Caicoya, a mis en place une infrastructure qui s’efface devant l’art, tout en marquant un point pour la planète : prévention de l’émission de 16 tonnes de CO₂ annuellement, soit l’équivalent de planter près de 800 arbres. Ce projet termine la grande œuvre débutée en janvier avec 90 panneaux posés sur l’entrepôt externe du musée, qui assurent déjà 30 % des besoins électriques du lieu, et même la totalité des besoins lors des journées ensoleillées. Du grand art…

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Iberdrola, le champion de l’autoconsommation en Espagne

Quand on parle d’autoconsommation photovoltaïque en Espagne, difficile de passer outre Iberdrola, et pour cause ! Leader incontesté, l’entreprise très appréciée pousse les feux de la transition énergétique depuis 2015, année où elle a innové en intégrant les solutions d’autoconsommation à son catalogue de services. Un coup d’avance qui résonne encore dans tout le secteur… Et les chiffres parlent d’eux-mêmes : les systèmes solaires d’autoconsommation chez Iberdrola permettent de réaliser des économies annuelles de l’ordre de 30 % pour les communautés résidentielles, 50 % pour les entreprises et jusqu’à 70 % pour les maisons individuelles. Ces économies se matérialisent de trois manières : l’énergie produite directement consommée sur place, la compensation pour l’excédent d’énergie non consommée réinjectée dans le réseau, et enfin les réductions de taxes.

Un virage écologique bien négocié

Vous l’aurez compris à ce stade, au Guggenheim de Bilbao, on ne fait pas que parler d’art ; on agit pour la planète. Engagé dans un plan de durabilité environnementale pour 2024-2025, le musée vise la neutralité carbone d’ici 2030, un projet ambitieux financé par les fonds européens NextGenerationEU et géré par l’Agence Basque de l’Energie.

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Pionnier mondial, le Guggenheim de Bilbao a été le premier musée à calculer et publier son empreinte carbone, incluant les émissions indirectes. Depuis 2022, chaque exposition est passée au peigne fin, logistique et muséographie comprises. En 2023, l’empreinte du musée a été réduite à 2,561.84 tonnes de CO2, soit une baisse de 12 % par rapport à la moyenne des années précédentes, grâce à une série de mesures énergiques.

D’ici juin 2024, l’électricité du musée sera 100 % durable, réduisant d’un tiers son empreinte carbone. Et ce n’est pas tout : la consommation de gaz a chuté de 35 % et celle d’électricité de 6 % depuis l’adoption en 2022 de paramètres de contrôle de la température et de l’humidité plus respectueux de l’environnement extérieur. Ces ajustements positionnent le musée comme leader mondial dans la conservation préventive des œuvres, révolutionnant les standards internationaux et impactant significativement les émissions de CO2 des grandes institutions muséales. Voilà comment le Guggenheim de Bilbao redéfinit l’art de la durabilité !

Le Guggenheim de Bilbao innove pour l’écologie dans ses expositions

Plus qu’un musée, le Guggenheim de Bilbao est aussi un laboratoire d’idées vertes, toujours à la recherche de matériaux plus écologiques pour ses mises en scène d’expositions. A ce propos, le musée a fait un pas de géant cette année dans l’exposition au format intime « Apprendre par l’art ». Pour la première fois, peinture biodégradable et panneaux en fibre de bois 100 % recyclables ont été utilisés, et le succès a été au rendez-vous !

Mais ce n’est qu’un début… Pendant les deux prochaines années, le musée continuera à tester différents matériaux, avec l’objectif de pouvoir réutiliser et/ou recycler tous les éléments des décors d’exposition. Et pour pousser encore plus loin dans l’éco-responsabilité, le Guggenheim va intensifier l’utilisation d’emballages loués plutôt que de construire de nouvelles caisses, et mise sur la supervision virtuelle pour le transfert et l’installation des œuvres qui voyagent entre institutions, une technologie mise en place en 2020 qui réduit drastiquement les déplacements du personnel.

Le Plan d’Action pour 2024-2025 vient cimenter l’engagement ferme du Guggenheim Museum Bilbao en faveur de la préservation de l’environnement. Le musée met un point d’honneur à implémenter des technologies et méthodes inspirées de la transition écologique, réduisant ainsi la consommation d’énergie et de matières premières, développant des projets de recyclage et de circularité, et promouvant des activités qui sensibilisent ses visiteurs et sa communauté à l’écologie. Voilà comment le Guggenheim de Bilbao prend les devants, en faisant de l’art un acteur clé de l’écologie.