Auguste Renoir est un peintre ô combien célèbre. Ses toiles ont marqué l’histoire de l’art et sont exposées dans le monde entier. Les passionnés de peinture à l’huile, comme l’est Jean Baptiste Gouraud, ne se lassent pas d’admirer ces peintures, dont l’une est particulièrement connue : « La Danse à Bougival ». Nous vous invitons dans cet article à en découvrir plus sur cette huile sur toile réalisée entre 1882 et 1883 et qui se trouve désormais au Musée des Beaux-Arts de Boston.

Une commande sur le thème de la danse à l’origine de la « Danse à Bougival »

Après un séjour en Italie où Renoir a pu admirer les fresques de Raphaël à Pompéi et côtoyer Paul Cézanne, le peintre a donné une nouvelle dimension à ses œuvres. Sa peinture s’éloigne quelque peu du mouvement impressionniste pour aller vers plus de détails et de discipline.

C’est à ce moment que le marchand d’art Paul Durand-Ruel demande à Renoir de réaliser des toiles avec comme thème la danse, et plus précisément un même couple de danseurs représenté dans des lieux différents. Ce triptyque compte ainsi « Danse à la campagne », « Danse à la ville » et « Danse à Bougival ».

Une scène de vie et de joie tout en contraste

Bougival était une commune des Yvelines très festive et populaire, qui attirait les foules ainsi que les impressionnistes. « Danse à Bougival » se compose de trois parties distinctes : tout d’abord, au premier plan, un couple est en train de danser. La femme, qui n’est autre que Marie-Clémentine, devenue Suzanne Valadon, un célèbre modèle, porte une robe blanche et offre un visage paisible, donnant une note de pureté à la scène. Elle est l’élément central du tableau, le regard du spectateur converge vers elle. Son partenaire, Paul Auguste Lhote, un ami de Renoir, est un séducteur notoire. Sa posture démontre toute l’attention qu’il porte à la jeune femme, et l’on peut présager une approche séductrice de sa part. Ce sentiment est appuyé par le regard quelque peu fuyant de la demoiselle qui démontre une certaine timidité de sa part, très certainement due à son jeune âge. Ces attitudes sont renforcées par le choix des couleurs : la femme est représentée avec des couleurs claires, tandis que l’homme porte des vêtements sombres. Même s’ils semblent proches, on peut ainsi noter une certaine opposition entre eux.

Au deuxième et au troisième plan du tableau, des personnes sont assises à des tables de café, en train de discuter. Cette scène est le parfait symbole de la convivialité de Bougival, lieu de festivité et de gaieté.