Les artistes-peintres combinent différentes pratiques artistiques pour réussir leurs tableaux et leur conférer une meilleure résistance face au temps. Au regard des nombreuses méthodes appliquées par ces virtuoses, on retrouve celles qui permettent de diluer la peinture afin de lui apporter fluidité et résistance, mais aussi une meilleure luminosité des couleurs. Le point sur ces techniques ici.
Quelles sont vos possibilités ?
Pour diluer votre peinture à la consistance grasse et épaisse de l’huile, vous pouvez employer la technique du fond coloré. Celle-ci consiste à appliquer une première couche de couleur qui sera très diluée avec de l’essence de térébenthine ou du white spirit, afin d’améliorer sa concentration en huile et la rendre plus fluide. Alternativement, vous pouvez aussi utiliser la peinture à l’huile comme l’acrylique pour cette première couche. Elle servira à accueillir de nombreuses autres couches de couleur pour leur offrir une bonne adhérence, mais surtout une meilleure luminosité des couleurs.
La deuxième possibilité qui s’offre à vous est d’appliquer la règle du gras sur maigre afin que votre peinture sèche plus facilement sans afficher de craquelures. Pour ce faire, vous pouvez utiliser un médium qui est un mélange d’huile de lin et d’essence de térébenthine. Pour relever la luminosité des couleurs de votre tableau avec ce procédé, il vous faudra privilégier un médium pauvre en huile à allier à votre peinture, pour les premières couches. Chaque couche successive devra ensuite être plus riche en huile de lin, donc plus grasse. L’objectif est d’arriver à un médium qui contient presque 100% d’huile de lin pour peindre la dernière couche.
Pourquoi préférer un médium ?
Pour réussir au mieux vos tableaux grâce à une technique de peinture traditionnelle (plusieurs couches), il est conseillé de préférer un médium. En effet, les essences de térébenthine et de White Spirit appauvrissent votre peinture lorsque vous les utilisez. Contrairement au médium, elles amènent votre peinture à perdre son éclat et sa brillance au fil du temps à cause de la dispersion des pigments. Un désavantage avec lequel vous n’aurez pas à composer grâce à la résine contenue dans les médiums. Et si ces additifs à peinture étaient autrefois difficiles à trouver parce que les artistes les composaient eux-mêmes, ce n’est plus le cas aujourd’hui, puisque l’on retrouve des médiums prêts à l’emploi dans de nombreuses boutiques.
Comment appliquer un médium ?
À moins d’être un maître-peintre à l’image de Van Gogh qui peignait sans additifs, vous aurez besoin de diluer les pigments et l’huile siccative contenue dans vos tubes de peinture si vous voulez effectuer un travail précis en couches fines. De cette manière, vous pourrez fluidifier votre peinture, pour appliquer plus facilement ses couleurs.
Vous pouvez faire intervenir un médium directement sur votre palette de couleurs. Il vous suffit d’en garder une proportion suffisante selon les effets que vous souhaitez appliquer à votre tableau et d’utiliser couche après couche un médium plus pur, plus gras. Attention toutefois à ne pas trop diluer votre peinture au début. Conservez une proportion d’huile de lin supérieure à 55% pour ne pas ternir vos couleurs ou les rendre trop cassantes.